- C o m m e n
t P r i e r ? -
EN BREF :
Prier est cet acte magnifique
par lequel l’homme «parle à
Dieu comme un ami parle à un ami » (St Ignace), sans inquiétude,
sans honte, sans détour. La meilleure prière est donc celle que vous formulez
personnellement, avec vos mots propres. Vous pouvez tout
dire à Dieu : vos joies et vos peines, vos révoltes et vos remerciements,
vos questions, vos désirs, votre amour... Si parfois vous manquez de mots pour
parler au Seigneur, alors asseyez-vous simplement en silence « en Sa
présence », sous son regard d’amour. Avoir le désir de prier, c’est déjà
une prière en soi. “Cherchez Dieu et votre âme vivra” dit le Psaume 69.
La
vie peut avoir ses moments compliqués, où nos difficultés et nos souffrances
peuvent nous écraser. Même si Dieu est Immense et Tout-Puissant, il est aussi
tout proche de nous. Il est attentif aux besoins de chacun de ses enfants. Si
les chrétiens croient Dieu si proche, c'est qu'Il est devenu lui-même homme en
la personne de Jésus-Christ. Il est né tout bébé, a grandi, a vécu, a aimé, a
souffert, est mort, est revenu de la mort pour prouver qu’il est Dieu et qu’il
est la Vérité.
Cette
Vérité que Jésus
révèle, c’est que Dieu est avant tout un Père, un Père plein de Bonté et de Tendresse, avec qui chaque homme est
appelé à entrer en relation dans la confiance, tel un petit enfant… La seule
prière que Jésus enseigne débute d'ailleurs par ces mots : "Notre
Père...". Alors n’ayez pas peur de rencontrer votre Créateur et Père, et
n’attendez pas le Ciel pour découvrir combien Il vous Aime !
Le Catéchisme de l’Eglise Catholique définit la prière en général
comme « une relation vivante et personnelle avec le Dieu vivant et
vrai ». La prière est cet acte humain par excellence
par lequel l’homme communique et communie avec son Créateur, et ce faisant, il
exprime qui il est spécifiquement, c'est-à-dire un être pas seulement corporel
mais également et d’abord spirituel. La prière est ce qui fait que nous sommes
plus qu’un « simple mammifère qui aurait bien évolué ». Elle marque
notre unicité autant qu’elle fonde notre dignité. « Ne prie pas pour
obtenir quelque chose, prie pour devenir quelqu’un » : voilà un précepte
essentiel à celui qui prend sa vie au sérieux. Prier est cet acte humain par
lequel l’homme «parle à Dieu comme un ami parle à un ami » résume
Saint Ignace de Loyola, ou du moins devrait-il en être ainsi. « Je Le
regarde et Il me regarde » avait répondu un jour un vieux paysan au Saint
Curé d’Ars qui l’interrogeait sur comment il priait Dieu si fervemment.
Rencontrer Dieu, se tenir simplement « en Sa présence », pour
autant que cela soit possible à notre humanité affaiblie par la terre mais
supportée par le ciel. « Que ce soit dans la nuit et dans la solitude, que
ce soit dans la rue et dans la multitude…», c’est cet être-présent à
l’unique Présence qui est prier. Il peut sembler évident qu’une créature se
tourne quotidiennement vers son Créateur pour lui parler ou l’écouter :
combien de personnes cependant ne le font jamais, bercées par les flots
rassurants de l’existence ou emportées par son courant.
A partir de cette définition (« se rendre présent à la
Présence aimante de Dieu ») rayonnent au gré de nos vies et circonstances
de multiples formes et expressions de la prière. La prière peut être solitaire
– « quand tu pries, retire-toi dans ta chambre… » (Mt 6,6) - ou
communautaire, comme Jésus le conseille également – « quand deux ou trois
sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux… » (Mt 18,19). Elle
peut être sacramentelle (l’Eucharistie par exemple) ou non (chapelet,
dévotions, prière spontanée, méditation…). La prière peut s’adresser plus
directement à Jésus (l’adoration du Saint-Sacrement par exemple…), au Père (l’Eucharistie…),
à l’Esprit-Saint (louanges charismatiques…). Mais elle peut également passer
par l’intermédiaire et l’intercession des défunts dont nous connaissons la
proximité amoureuse avec Dieu (Marie la première bien-sûr, mais aussi les
saints, ou pourquoi pas des parents défunts).
Multiple en ses formes et expressions, sur le fond notre prière se
résume toujours plus ou moins à trois messages : la demande de pardon pour
nos péchés (« Seigneur, prends pitié »), la louange contemplative ou
action de grâce (« Gloire à Dieu », « Béni soit Dieu »,
« Merci Seigneur »…), et l’intercession ou prière de demande
(« Seigneur, aide-moi !»). Le « Notre Père » lui-même (la
prière par excellence puisque c’est Dieu lui-même qui nous l’a enseigné)
reprend successivement ces trois contenus. Il commence par la louange
(« Que ton Nom soit sanctifié, etc… »), puis l’intercession
(« Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien… ») et enfin la
demande la plus essentielle de pardon et de salut (« Pardonne-nous nos
offenses… »). La plupart des psaumes – qui rythment la prière de l’Eglise
- reprennent ce triple cri de l’âme vers Dieu, entre supplication, louange et
miséricorde. De même bien-sûr l’Eucharistie, sommet de la vie
spirituelle puisque Dieu s’y fait corporellement présent : nous
commençons par demander à Dieu le pardon de nos péchés (le Confiteor
tout au début de la messe), puis la prière universelle exprime la demande de
l’Eglise assemblée, et la prière eucharistique alterne intercessions et actions
de grâce au Père pour le don de son Fils à l’humanité.
« Pardonne-moi ! Aide-moi ! Gloire à Toi !» -
notez enfin que ces trois appels correspondent finalement aux trois vertus
dites théologales : l’Espérance (du salut, « Pardonne-moi mes
péchés »), la Foi (la confiance, « Aide-moi !») et la Charité
(aimer Dieu pour Lui-même, « Gloire à Toi »). Cette correspondance
entre les trois vertus théologales et les trois messages essentiels de notre
prière tient à leur commune origine en nos cœurs : je veux parler de
l’action de l’Esprit Saint. Les vertus théologales par lesquelles nos vies
« touchent » Dieu sont inspirées à nos cœurs de baptisés par l’Esprit
Saint. C’est là son œuvre en nos vies. Parallèlement, c’est bien Lui qui
« prie en nous » comme l’affirme à juste titre Saint Paul :
«l’Esprit vient au secours de notre faiblesse car nous ne savons que demander
pour prier comme il faut ; mais l’Esprit Lui-même intercède pour nous …»
(Rm 8.26-27). L’Esprit qui prie le Père en nous fortifie de la sorte notre Foi,
notre Espérance, notre Charité.
Voici quelques exemples de prière toutes simples que vous pouvez prier :
Je vous aime, ô mon Dieu, et mon seul désir est de vous aimer jusqu’au dernier soupir de ma vie.
Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant
que de vivre un seul instant sans vous aimer.
Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel
que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement.
Je vous aime, ô mon Dieu, et je n’appréhende l’enfer
que parce qu’on y aura jamais la douce consolation de vous aimer.
Ô mon Dieu, si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime,
du moins je veux que mon cœur vous le répète autant de fois que je respire.
Ah ! Faites-moi la grâce de souffrir en vous aimant, de vous aimer en souffrant,
et d’expirer un jour en vous aimant et en sentant que je vous aime.
Et plus j’approche de ma fin, plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner.
Ainsi soit-il.
«RESTE AVEC NOUS, SEIGNEUR!»
«Reste avec moi, Seigneur, car il est nécessaire de t’avoir présent pour ne pas t’oublier.
Tu sais avec quelle facilité je t’abandonne.
Reste avec moi, Seigneur, parce que je suis faible et j’ai besoin de ta force pour ne pas tomber si souvent.
Reste avec moi, Seigneur, parce que Tu es ma lumière,
et, sans toi, je suis dans les ténèbres.
Reste avec moi, Seigneur, pour me montrer ta volonté.
Reste avec moi, Seigneur, pour que j’entende ta voix et que je te suive.
Reste avec moi, Seigneur, parce que je désire t’aimer beaucoup
et être toujours en ta compagnie.
Reste avec moi, Seigneur, si Tu veux que je te sois fidèle.
Reste avec moi, Seigneur, parce que, si pauvre que soit mon âme,
elle désire être pour toi un lieu de consolation, un nid d’amour.
Reste avec moi, Jésus, parce qu’il se fait tard et que le jour décline...,
c’est-à-dire que la vie passe, la mort, le jugement, l’éternité
approchent et il est nécessaire de refaire mes forces pour ne pas
m’arrêter en chemin, et, pour cela, j’ai besoin de toi.
Il se fait tard et la mort approche. Je crains les ténèbres, les
tentations, les sécheresses, les croix, les peines, et combien j’ai
besoin de toi, mon Jésus, dans cette nuit de l’exil.
Reste avec moi, Seigneur, parce qu’à l’heure de la mort je veux rester uni à toi,
sinon par la communion, du moins par la grâce et l’amour.
Reste avec moi, Jésus, je ne te demande pas les consolations divines,
parce que je ne les mérite pas, mais, le don de ta présence, oh! oui, je te le demande.
Reste avec moi, Seigneur,
c’est toi seul que je cherche, ton amour, ta grâce, ta volonté, ton
Coeur, ton Esprit, parce que je t’aime et je ne demande pas d’autre
récompense que de t’aimer davantage. D’un amour ferme, pratique,
t’aimer de tout mon coeur sur la terre, pour continuer à t’aimer
parfaitement pendant toute l’éternité.»
(Saint Padre Pio)
O MON DIEU, TRINITE QUE J'ADORE,
Aidez-moi à m'oublier entièrement
pour m'établir en vous, immobile et paisible
comme si déjà mon âme était dans l'éternité.
Que rien ne puisse troubler ma paix,
ni me faire sortir de vous, ô mon immuable,
mais que chaque minute m'emporte plus loin
dans la profondeur de votre mystère.
Pacifiez mon âme, faites-en votre ciel, votre demeure aimée
et le lieu de votre repos.
Que je ne vous y laisse jamais seul, mais que je sois là tout entier,
tout éveillé en ma foi,
tout adorant, tout livré à votre action créatrice.
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Viens, Lumière véritable. Viens, Mystère caché.
Viens, Trésor ineffable. Viens, Bonheur inépuisé.
Viens, Lumière sans déclin. Viens, Attente des sauvés.
Viens, Réveil des ensommeillés.
Viens, O Puissant, qui toujours fait et refait
et transforme par ta seule Volonté.
Viens, O Invisible. Viens, Toi qui demeure toujours immuable
et à chaque instant te meut tout entier.
Viens à nous au plus bas dans les enfers,
O Toi qui es au-delà de tous les cieux.
Viens, O Nom Adorable et partout répété ;
mais dont l’être nous est interdit d’exprimer
ou d’approcher la nature.
Viens, Joie éternelle.
Viens, Pourpre du grand Roi, notre Dieu.
Viens, toi qui as désiré et désire mon âme misérable.
Viens, Toi le Soleil...
parce que tu le vois, je suis si seul.
Viens, Toi qui m’as séparé de tout
et m’a rendu solitaire dans ce monde.
Viens, Toi-même qui es devenu désir en moi,
Toi qui as enflammé mon désir de Toi,
l'Absolument Inaccessible. Viens, mon Souffle et ma Vie.
Viens, Consolation de ma pauvre âme.
Viens, ma Joie, ma Gloire, sans fin...
(St Simon NvThéo)
« Pardonne nous à tous,
Bénis nous tous,
les larrons et les samaritains,
ceux qui tombent sur la route et les prêtres qui passent sans s’arrêter,
tous nos prochains, les bourreaux et les victimes,
ceux qui maudissent et ceux qui sont maudits
ceux qui se révoltent contre Toi
et ceux qui se prosternent devant Ton amour.
Prends nous tous en Toi,
Père Saint et Juste ».
(Prière des chrétiens de Russie)
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Laisse toi persécuter, mais toi, ne persécute pas.
Laisse toi offenser, mais toi, n’offense pas.
Laisse toi calomnier, mais toi, ne calomnie pas.
Réjouis toi avec ceux qui se réjouissent, pleure avec ceux qui pleurent, c’est le signe de la pureté.
Avec ceux qui souffrent, sois en peine.
Verse des larmes avec les pécheurs.
Avec ceux qui se repentent, sois dans la joie.
Sois l’ami de tous,
mais dans ton esprit
reste seul avec le Seigneur.
Saint Isaac le Syrien (360-460)
- "Prière d'un pauvre" -
(de Marie Noël)
Mon Dieu, je ne vous aime pas, je ne le désire même pas, je m'ennuie avec vous
Peut-être même que je ne crois pas en vous.
Mais regardez-moi en passant.
Abritez-vous un moment dans mon âme, mettez-la en ordre d'un souffle,
sans en avoir l'air, sans rien me dire.
Si vous avez envie que je croie en vous, apportez-moi la foi.
Si vous avez envie que je vous aime, apportez-moi l'amour.
Moi, je n'en ai pas et je n'y peux rien.
Je vous donne ce que j'ai : ma faiblesse, ma douleur.
Et cette tendresse qui me tourmente et que vous voyez bien...
Et ce désespoir... Et cette honte affolée...
Mon mal, rien que mon mal...
C'est tout !
Et mon espérance !
Quelquefois
aussi, je me présente à Dieu comme une porteuse de peine chargée
de tous les fardeaux du voisinage et je lui dis :
« Ne faites pas attention à moi. Je ne peux pas vous plaire.
Regardez seulement les souffrances que je vous apporte
comme un pauvre commissionnaire qui vient de la part des autres :
Voici le mal de mon père, voilà celui de mon ami,
celui de tel ou de tel autre... »
Vous voilà, mon Dieu. Vous me cherchiez ?
Que me voulez-vous ? Je n'ai rien à vous donner.
Depuis notre dernière rencontre,
je n'ai rien mis de côté pour vous.
Rien... pas une bonne action. J'étais trop lasse.
Rien... Pas une bonne parole. J'étais trop triste.
Rien que le dégoût de vivre, l'ennui, la stérilité.
- Donne !
- La hâte, chaque jour, de voir la journée finie, sans servir à rien ;
le désir de repos loin du devoir et des œuvres,
le détachement du bien à faire, le dégoût de vous, ô mon Dieu !
- Donne !
- La torpeur de l'âme, le remords de ma mollesse
et la mollesse plus forte que le remords...
- Donne !
- Le besoin d'être heureuse, la tendresse qui brise,
La douleur d'être moi sans recours.
- Donne !
- Des troubles, des épouvantes, des doutes...
- Donne !
- Seigneur ! Voilà que, comme un chiffonnier,
Vous allez ramassant des déchets, des immondices.
Qu'en voulez-vous faire, Seigneur ?
- Le Royaume des Cieux.
« Aime-moi,
tel que tu es » dit Dieu !
« Je connais
ta misère, les combats et les tribulations de ton âme ; la faiblesse et
les infirmités de ton corps ; je sais ta lâcheté, tes péchés, tes
défaillances ; je te dis quand même : « Donne-Moi ton coeur,
aime-Moi comme tu es. »
Si tu attends
d’être un ange pour te livrer à l’amour, tu ne m’aimeras jamais. Même si tu
retombes souvent, dans ces fautes que tu voudrais ne jamais connaître, même si
tu es lâche dans la pratique de la vertu, je ne te permets pas de ne pas
M’aimer. Aime-Moi comme tu es.
A chaque instant
et dans quelque position que tu te trouves, dans la ferveur ou dans la
sécheresse, dans la fidélité ou dans l’infidélité. Aime-Moi tel tu es.
Je veux l’amour
de ton coeur indigent ; si pour m’aimer tu attends d’être parfait, tu ne
m’aimeras jamais. Ne pourrais-je pas faire de chaque grain de sable un séraphin
tout radieux de pureté, de noblesse et d’amour ? Ne pourrais-je pas, d’un
seul signe de ma volonté faire surgir du néant des milliers de saints, mille
fois plus parfaits et plus aimants que ceux que j’ai créés ? Ne suis-je
pas le Tout-Puissant ? Et s’il me plaît de laisser pour jamais dans le
néant ces êtres merveilleux et de leur préférer ton pauvre amour !
Mon enfant,
laisse-moi t’aimer, je veux ton coeur.
Je compte bien te
former mais en attendant, je t’aime comme tu es.
Et je souhaite
que tu fasses de même : je désire voir, du fond de ta misère, monter
l’amour. J’aime en toi jusqu’à ta faiblesse.
J’aime l’amour
des pauvres ; je veux que, de l’indigence, s’élève continuellement ce
cri : Seigneur, je vous aime. C’est le chant de ton coeur qui m’importe.
Qu’ai-je besoin de ta science et de tes talents ? Ce ne sont pas des
vertus que je te demande, et si je t’en donnais, tu es si faible que bientôt
l’amour-propre s’y mêlerait : ne t’inquiète pas de cela. J’aurais pu te
destiner à de grandes choses : Non, tu seras le serviteur inutile, je te
prendrai même le peu que tu as, car je t’ai créé pour l’amour. Aime !
L’amour te fera
faire tout le reste sans que tu y penses ; ne cherche qu’à remplir le
moment présent de ton amour. Aujourd’hui je me tiens à la porte de ton coeur
comme un mendiant, Moi, le Seigneur des seigneurs. Je frappe et j’attends, hâte-toi
de m’ouvrir, n’allègue pas ta misère. Ton indigence, si tu la connaissais
pleinement, tu mourrais de douleur. Cela seul qui pourrait me blesser le coeur,
ce serait de te voir douter et manquer de confiance. Je veux que tu penses à
moi à chaque heure du jour et de la nuit, je ne veux pas que tu poses l’action
la plus insignifiante pour un motif autre que l’amour. Quand il te faudra
souffrir, je te donnerai la force ; tu m’as donné l’amour, je te donnerai
d’aimer au-delà de ce que tu as pu rêver.
Mais souviens-toi :
« Aime-moi, tel que tu es. »
N’attends pas d’être un saint pour te
livrer à l’Amour, sinon tu n’aimeras jamais. »
(Auteur
anonyme, parfois attribuée à St Augustin)
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